Discours du trône : comment l’État va réorganiser ses participations stratégiques
Les faits : Dans son discours à la nation le 29 juillet, le roi Mohammed VI a appelé à la création d’une nouvelle agence nationale “dont la mission consistera à assurer la gestion stratégique des participations de l’État et à suivre la performance des établissements publics”. Une structure sur laquelle est revenu le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, le 4 août.
Ce qu'il faut retenir :
La restructuration des Établissements et entreprises publics (EEP) se fera par la réintégration aux ministères concernés de certaines missions après liquidation/dissolution des EEP dont le maintien n’est plus nécessaire, le regroupement de certains EEP dont le maintien serait justifié, ainsi que la liquidation et dissolution des EEP dont la mission n’est plus avérée.
Des mesures devraient être prises dans le cadre de la prochaine Loi de finances 2021, afin de “rassembler un nombre d’entreprises publiques sous la même structure”.
Il en est ainsi du secteur du transport et de la logistique. Les entreprises publiques ADM, ONCF, SNTL, CFR et AMDL seront regroupées dans un même pôle.
Concernant le secteur de l’agriculture et agro-industrie, ONICL et ses filiales seront regroupées en une seule entité et transférées au secteur privé.
Toutes les aides sociales seront dorénavant du ressort d’un seul opérateur qui aboutira de la fusion d’ADS, de l’Entraide nationale, de l’ODCO et de la Caisse de compensation.
Cette nouvelle agence devra permettre à l’État d’investir dans des entreprises du secteur privé.
Cet outil d’intervention existe déjà ailleurs. En France, il est matérialisé par l’Agence des participations de l’État (APE), créée en 2004 sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
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(Source : Map Business)
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